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De belles leçons de positif

Depuis quelques temps, je me rend régulièrement à l’hôpital de Bourgoin Jallieu. Et alors que le lieu même n’est pas à priori un lieu de réjouissances, j’y fais de belles rencontres avec le positif.

Cette septuagénaire atteinte de son quatrième cancer en 4 ans, souriante, drôle, patiente, positive pour de vrai ; On ne peut pas dire dans son cas que c’est facile de l’être. Pas de développement personnel pour elle, mais cette façon qui lui semble naturelle de ne pas s’appesantir sur ce qui ne va pas, pour vivre plus intensément ce qui va : la présence de son mari, la sympathie des infirmières, le bon gout des pastilles Vichy …

Et puis cette autre femme elle aussi en chimiothérapie, qui pour le coup me donne une belle leçon de vie : chaque jour, elle se met en paix avec elle-même et le monde extérieur, comme si c’était le dernier. Pas du tout dans un esprit morbide, bien au contraire.

Je prends soin de dire ce que j’ai à dire à mes proches, et puis je dis des vrais Bonjour et des vrais Au revoir, des vrais Je t’aime. Il y a plein de moments qui revêtent une importance particulière, surtout avec les autres.

Sans le formuler de cette façon, en fait elle vit le moment présent beaucoup plus intensément.

Elle ne remet pas ce qu’elle a à faire au lendemain non plus, elle le fait tranquillement, car cet état d’esprit lui donne de l’énergie me dit-elle. En fait, elle se crée des occasions à longueur de journée :

Finalement je vis mon quotidien autrement : le ménage n’est pas une corvée mais une occasion de faire de chez moi un petit nid douillet.

Et à y bien regarder, des occasions comme celle-ci il y en a beaucoup : faire à manger devient l’occasion de de faire plaisir à ses papilles et à celles des autres, etc, …

J’avais lu quelque chose comme cela il y a bien longtemps, écrit par un moine bouddhiste, j’avais oublié, de mettre en pratique, oublié tout court. Alors depuis cette belle rencontre qui m’a marquée, j’essaye moi aussi de vivre les choses de façon encore un peu plus positive, pour moi-même mais aussi par respect pour l’immense courage de ces personnes.

Enfin, je mesure bien plus concrètement ce par quoi passent les personnes que j’accompagne en sophrologie dans le cadre de leur chimiothérapie et j’espère que ces belles rencontres me permettront de les accompagner encore mieux.

Si vous voulez vous aussi essayer vous pouvez par exemple :

  • Faire la liste de vos « corvées personnelles », pour chacune d’elle, réfléchir à ce qu’elles vous permettent de faire, et les vivre plus comme des occasions que des corvées. J’ai testé, et franchement mon nid n’a jamais été aussi douillet !
  • Prendre le temps des « Bonjour », des « Au revoir », des « Salut » et être réellement présent à ces moments
  • Arrêter toute autre activité quand vous parlez à quelqu’un : que faisiez-vous la dernière fois que vous étiez au téléphone avec un proche : vous regardiez la télé ? vous faisiez à manger ? ou les courses ? Etiez-vous vraiment AVEC cette personne ?
  • Et le grand classique : prendre quelques minutes en fin de journée pour écrire, ou laisser émerger dans votre esprit tous les petits moments de grâce offerts par cette journée, sans jugement d’importance ou de hiérarchie, juste pour redonner plus de place au positif.

Un dernier petit mot d’importance : Parmi le personnel de l’hôpital, je n’ai croisé que des personnes sympathiques : infirmières, secrétaires, médecins, aides soignantes, brancardiers … Beaucoup d’attention, de sourires et d’empathie. Merci à eux.

Claudine JASSEY

Sophrologue

06 25 45 92 85 – contact@isi-life.com

 

 

 

 

 

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