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« Marir » ou Merci mon corps

Hier, journée un peu morose. Pas envie de faire grand chose. Et oui, cela arrive même à une sophrologue, et heureusement ! Alors que faire ? Une fois passés en revue mes différents outils, aucun ne me fait envie, grosse flemme (J’ai le droit de ne pas avoir envie, aussi). Mais j’ai pas envie non plus de repasser la même journée aujourd’hui. Alors j’écoute mon corps et il a juste envie de me rendre service.

Alors ce matin, hop, tee-shirt, basket et un petit tour à Rosière sur le coup des 8 heures : Je suis allée « marir ». Oui oui, MARIR, pas COURIR (mais qu’est-ce qu’elle dit ?). Marir, c’est marcher / courir, au gré de ses envies, sans temps imparti, sans recherche de performance, sans autre but que de se faire plaisir. Pas de chronomètre, pas de « Je fais un tour minimum sans m’arrêter » et autre « tue-le-plaisir ». Je n’ai rien contre les défis, ils peuvent être une grande source de plaisir, mais aujourd’hui n’est pas un jour de défi. C’est la recharge des batteries.

Je coure et j’évacue, je ressens mon corps, je respire, je souffle. Certaines tensions partent, d’autres arrivent qui me font découvrir un muscle jusque là inconnu (tiens, tu sors d’où toi ?). C’est bien gentil mais je ne vais pas tous les découvrir aujourd’hui !

Alors je marche et j’écoute, je regarde, je hume. Sourires d’un couple qui se promène. Ils ont l’air amoureux, oh rien d’exceptionnel me direz-vous, mais à peut-être 80 ans ou pas loin, c’est attendrissant. De plus en plus lentement pour tout simplement profiter. Il va bientôt pleuvoir, la luminosité est particulière, c’est beau.

Je m’assied vers les bestioles (je ne suis pas forte en bestioles, mais il semblerait que ce soient des oies ?). Il commence à pleuvoir un peu, je suis à l’abri sous les arbres. Yeux fermés, je respire. Ventrale, complète, thoracique, peu importe. Mais profondément. De temps en temps j’ouvre les yeux pour profiter du ballet des goutes qui tombent dans l’eau, et le ballet continue une fois les yeux de nouveaux fermés. Le temps s’arrête.

Retour chez moi, une bonne douche et la grande forme pour travailler. Il est 17h00 et j’ai été super productive aujourd’hui.

Et là je dis merci mon corps : en ayant envie de bouger, il m’a permis de consommer et d’évacuer les hormones produites par le stress.  En soufflant, j’ai fait mon petit ménage (savez-vous que nous évacuerions presque 70% de nos déchets en expirant ?). Et il a certainement produit aussi un petit cocktail d’endorphine et de dopamine, ces fameuses hormones du plaisir.

Notre corps a tout ce qu’il faut sur lui pour nous aider. La sophrologie m’a vraiment fait prendre conscience de cela. Il suffit juste de l’écouter de temps en temps, de se pousser un peu si nécessaire … et d’aller MARIR.

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