De l’hypnose à la Sophrologie … Tout comme le Yoga (voir « Sophrologie et Yoga ») l’hypnose fait partie de la vie de la sophrologie : Son créateur l’a utilisée pendant un temps à des fins thérapeutiques. Dans les années 60, il a cependant pris ses distances avec cette technique qui selon lui, pouvait être une forme d’atteinte à la liberté de l’homme, et qui n’avait pas bonne presse du fait de son utilisation douteuse à des fins spectaculaires.

Si la sophrologie emprunta d’abord certains exercices à l’hypnose,  elle s’en est petit à petit éloignée et comporte depuis longtemps ses propres techniques, sémantique, concepts et objectifs.

Etat hypnotique et état « sophroliminal »

L’hypnotiseur amène le patient à un état qualifié de « sommeil hypnotique ». Cette technique, connue depuis l’antiquité, peut s’accompagner de phénomènes divers, tels que la sensation d’engourdissement et de somnolence, de lourdeur avec impossibilité de bouger les membres, d’analgésie…etc.

En fait, l’état hypnotique n’est qu’un état naturel de conscience modifié, que nous avons tous connu peu ou prou sans le savoir : Vous conduisez sur une route connue et à un moment donné vous prenez « conscience » que vous en êtes déjà « là », alors que vous ne vous souvenez plus de la route qui vous y a amené; cela fait même peur de se rendre compte que l’on a conduit « sans être là ». Vous étiez en état hypnotique.

L’état « sophroliminal » est proche de l’état hypnotique. On parle d’être « entre la veille et le sommeil ». Le niveau de vigilance reste cependant plus élevé en sophrologie qu’en hypnose ; le pratiquant reste parfaitement conscient.

Des différences essentielles :

Les deux techniques ont en commun le fait d’utiliser un état modifié de conscience mais elles se différencient par des points fondamentaux:

√      L’hypnose traditionnelle (1) est plus inductive, directive, alors que la sophrologie est suggestive : le sophrologue va inviter la personne à écouter ses ressentis, à avoir des prises de conscience, alors que l’hypnose va souvent faire appel à des suggestions directes (ex. : « vous ne toucherez plus une cigarette »).

√      La sophrologie sociale & prophylactique ne fait pas autant appel que l’hypnose aux ressources de l’inconscient, elle va plutôt favoriser l’amélioration de la conscience de ce qui va bien, de notre positif, sans rentrer dans l’analyse, et encore moins dans l’analyse du négatif.

√      La sophrologie a une dimension physique prépondérante (relaxations dynamiques debout, travail respiratoire, …)  inexistante en hypnose.

√      La sophrologie vise à l’autonomie de la personne qui pourra intégrer certaines techniques dans son hygiène de vie quotidienne, ce qui est plus délicat avec l’hypnose, sauf à se former à l’auto hypnose.

(1) L’hypnose Ericksonienne, une forme plus récente de l’hypnose, est moins directive, utilisant des suggestions indirectes, des métaphores, … .  Elle prône le libre arbitre et le respect de l’intégrité psychique de la personne.