Alfonso Caycedo
A la source, la neuropsychiatrie …
La sophrologie a été créée en 1960 à Madrid par le Professeur Alfonso Caycedo, neuropsychiatre colombien.
Confronté à des cas pathologiques lourds, ses recherches le conduisent à penser que les maladies de ses patients sont liées à des problème pathologiques de conscience. Non pas dans le sens « avoir bonne ou mauvaise conscience » mais dans le sens d’avoir une conscience altérée de soi-même, son corps, ses sentiments & émotions, de ce qui nous entoure, etc.
Les moyens thérapeutiques d’alors (électrochocs, comas insuliniques, …) ne le satisfont pas . Il s’intéresse à l’hypnose clinique puis oriente ses recherches sur la conscience et se pose la question « Puis-je connaître la conscience en harmonie ? »
Un peu de philosophie
Sa rencontre avec la Docteur Ludwig Binswanger apporte une nouvelle dimension à ses recherches. Il aborde avec lui la phénoménologie, qui peut être définie, selon Edmond Husserl, comme la science des phénomènes, c’est à dire la science des vécus. Binswanger est en effet à l’origine, dans les années 30, de « l’analyse existentielle » (traduction en français de daseinsanalyse), une méthode thérapeutique basée sur cette science des vécus. Le professeur Caycedo découvrira les apports de la phénoménologie dans l’abord des pathologie auxquelles il est confronté.
L’influence de l’orient
Toujours dans le cadre de ses recherches sur la conscience en harmonie, il part plus de 2 ans en orient. Il s’initie au Yoga (notamment le Yoga intégral de Sri Aurobindo) au Tummo (forme de yoga tibétain) , et au Zen japonais. Ces pratiques représentent une autre façon d’aborder l’être humain dans sa totalité (corps, mental, émotions, sentiments, …) et peuvent constituer une forme de thérapie. Cependant, elles sont difficiles à aborder par des occidentaux dont la culture est différente, et demandent une implication importantes et le travail de parfois toute une vie !
La synthèse
De retour en occident, il fait une synthèse des techniques occidentales (hypnose, relaxation, training autogène de Schultz, … ) et des techniques orientales (dépouillée, bien entendu, de leur éventuel contenu religieux). Il crée ainsi une méthode parfaitement adaptée à un public occidental, facilement abordable et complète dans la mesure où elle fait participer l’individu dans son ensemble : le corps, le mental, les sensations et émotions …