Le stress est une réalité qui nous concerne tous, à chaque moment de notre vie. Par définition, le stress est une réponse innée de l’organisme qui nous permet de réagir et de nous adapter face à un événement considéré comme « menaçant ». Il passe donc par le corps : physiologiquement, nous nous préparons à agir, certaines fonctions utiles à l’action s’accélérant et d’autres, inutiles, se ralentissant.
Le stress est donc naturel et nécessaire à notre existence. Il est normalement présent dans le développement de l’enfant, parce que grandir veut dire se confronter à l’inconnu. Pourtant quand il est trop important ou récurrent, un certain seuil de tolérance est dépassé et ses capacités d’adaptation ne suffisent plus. Il subit alors une pression qui le submerge.
Un esprit sain dans un corps sain ?
Si globalement nos enfants vivent maintenant dans de bonnes conditions matérielles (je ne parle ici que des pays « développés ») , notre mode de vie actuel, moins stable, a parfois rendu plus flous les cadres et repères dont ils ont besoin pour trouver leur place.
De plus, entre les activités scolaires et parascolaires, leur rythme de vie peut être presque aussi soutenu que celui des adultes. La recherche de performance est également omniprésente, y compris parfois dans les activités de loisir. Ceci s’ajoute aux exigences courantes de l’apprentissage (l’enseignement à assimiler, les examens ou autres contrôles, les relations avec les autres élèves et avec les professeurs, …) et explique à quel point le corps et le mental sont sollicités.
Enfin, le monde des enfants et celui des adultes étaient autrefois très distincts. Les enfants passaient de l’un à l’autre graduellement. La petite enfance était plus « protégée » des tracas et soucis des adultes ou des problèmes de la société (ici encore, je ne parle pas des conditions de vie très difficiles de certaines situations extrêmes). Nos enfants sont aujourd’hui dès leur plus jeune age bombardés d’informations graves, « associés » à nos questionnements, nos actes, ils prennent conscience très (trop) vite des difficultés de la vie alors qu’ils n’ont pas eu le temps de s’y préparer. Ils peuvent parfois même se sentir au centre du tourbillon de stress vécu par les parents, pensant qu’ils sont eux-même une cause de stress …
Or ils n’ont pas tous la capacité de verbaliser ou d’évacuer leurs tensions, émotions, sentiments et leur stress : fatigue physique et mentale, peur de l’échec, solitude, vulnérabilité, peur du rejet et autres préoccupations.
De plus, les sources de stress varient suivant les enfants. Par exemple, seule la première journée d’école peut être éprouvante pour certains alors que d’autres vivront l’école comme une source systématique de stress; Une simple fête d’anniversaire ou le bruit ambiant de l’école peut générer une grande anxiété chez d’autres…
La sophrologie, une réponse adaptée. Certaines situations échappent aux parents malgré leur attitude bienveillante. Il est alors essentiel de ne pas minimiser les problèmes de l’enfant et d’être à son écoute. La sophrologie est alors un excellent moyen pour l’aider à gérer son stress, c’est un temps pour « décompresser ». Les exercices passent en premier lieu par le corps puisque le stress s’exprime par ce biais : respiration, relaxation, évacuation des tensions, amélioration du schéma corporel … Plus solide et mieux dans son corps, l’enfant pourra apprendre à développer sa confiance, à minimiser les situations anxiogènes, à développer ses atouts et renforcer ses motivations… En résumé, à vivre plus sereinement les étapes de son enfance et ainsi à bien construire l’adulte en devenir qu’il représente.