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Stress en entreprise : Relaxation versus Organisation

Stress en entrepriseLa gestion de stress étant devenue une préoccupation dans le monde du travail, de plus en plus d’entreprises font appel à des professionnels de la relaxation qui interviennent directement sur site afin de palier les effets du stress. GENERALI, par exemple, aide ses salariés à décompresser en mettant à leur disposition une salle de 300 m2 permettant de pratiquer la sophrologie, le yoga, … CEGETEL a mis en place des ateliers d’apprentissage de la relaxation.

Si l’idée semble séduisante, elle ne fait pas l’unanimité : Pour l’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS), « il faudrait combattre le stress en s’attaquant à la source du problème, par des mesures préventives d’amélioration des conditions de travail, au lieu de privilégier une action corrective au travers de programmes de « gestion individuelle du stress », souvent par des méthodes de relaxation ». L’agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail (Anact) préconise de son côté une « prévention fondée sur l’approche collective, l’organisation et le management ».

Pour autant, ce débat est-il vraiment fondé ? L’Accord National Interprofessionnel (ANI) du 4 août 2008 préconise des « actions qui visent à réduire ou éliminer à la source l’apparition des problèmes liés au stress (organisation, environnement et charge de travail, formation, …) », mais également des « actions qui permettent d’aider les salariés à développer des connaissances pour mieux connaître et gérer les réactions face au stress ».

Si l’aspect organisationnel est bien entendu indispensable, il peut être long à corriger, alors que l’apprentissage de la relaxation est rapide à mettre en œuvre, permettant de gérer l’urgence de certaines situations le temps de réorganiser en profondeur. Ce type d’action est également bénéfique à titre personnel pour le salarié dont le stress est rarement lié uniquement au travail. En outre, ce type de démarche revalorise le salarié, participe à son équilibre général et ne peut être que bénéfique dans le cadre d’une réorganisation générale.

Certaines entreprises donnent l’exemple, comme AGIPI, 197 salariés au siège social, qui outre l’amélioration de l’organisation du travail, de l’ergonomie des postes et de la diversification des tâches, propose un espace santé et détente ainsi que des cours de sophrologie. AGIPI, malgré des salaires moyens plutôt dans la tranche basse, affiche un turnover de 0,6%, à faire pâlir plus d’une entreprise…

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